Le 3 novembre dernier était officiellement et internationalement la journée de la gentillesse.

L’avez-vous su ?

Pour ma part, j’ai porté toute mon attention sur l’observation du comportement de mes contemporain(e)s dans les transports en commun, dans la circulation, sur les trottoirs et même au téléphone et voyez-vous je n’ai vu aucune différence. Les Parisiennes ne sont plus élégantes et les Parisiens non plus et, tous gardent une réputation de grincheux qui n’est pas usurpée. Pas le moindre geste de remerciement aux automobilistes qui laissent passer les piétons, pas un sourire si nous cédons le passage à une maman avec un landau sur un trottoir étroit, pas un regard échangé dans une file d’attente, personne pour céder une place dans le bus à une personne qui ne tient pas debout et s’accroche à ses béquilles. La liste est longue et la gentillesse… aux abonnés absents.

Pourtant, il m’avait semblé que pendant les confinements une prise de conscience avait amené la population à regarder les autres passants de façon plus amène. Un regard de connivence au-dessus des masques, un sourire caché dessous. Un échange comme pour dire « vous aussi vous êtes sorti ! », « Bravons ensemble le virus pour rester libres de nos mouvements, aller où nous devons aller et vivre hors nos murs ».

Mais finalement que recouvre ce terme de gentillesse ?

Ce nom féminin qualifie une attitude aimable vis-à-vis des autres. C’est dans le cadre d’une attention bienveillante protée aux autres que s’exprime la gentillesse.

Ainsi, si vous voulez être gentil(le) voici deux pistes pour y réussir.

1. La gentillesse demande de l’attention. Attention que nous voulons bien porter aux autres. La pratique de la lecture de ses SMS ou la vision d’une série sur son téléphone dans l’espace public entravent vraiment la prise en compte des autres et donc limite l’exercice de la gentillesse qui s’applique de nous vers les autres.
2. La gentillesse demande de l’empathie. Se mettre à la place de l’autre pour pouvoir lui apporter de l’aide, pour l’aider à passer un obstacle par exemple, aider une personne avec un bambin dans une poussette pour descendre un escalier. Il nous faut prendre conscience de la difficulté, savoir comment aider et avoir envie d’aider. L’attitude gentille ne nous prendra que quelques secondes de notre temps, encore faut-il que nous ayons compris la difficulté rencontrée par la confrontation poussette et escalier. Je vous renvoie à la scène de la gare dans le film les Incorruptibles. Tout un dilemme pour Elliot Ness.

La gentillesse a, à mon avis, une grande importance aujourd’hui car les codes dit de politesse ne sont plus aussi puissants qu’il y a quelques décennies. Tenir les portes, ne pas bousculer, aider les plus faibles, etc. étaient des gestes de politesse. Ils étaient enseignés dans les familles et à l’école. Ils ont été balayés par les mouvements de mai 68 et un retour espéré vers des comportements plus naturels, sans hypocrisie, sans code. Libre de faire au mieux et comme nous le sentions.

Puisque les règles du savoir-vivre ont été abattues, seule reste la gentillesse volontaire de chaque personne pour faciliter la vie en commun.

Cette journée de la gentillesse a donc bien sa place dans notre société pour nous rappeler que nous devons, pour pouvoir vivre ensemble, prêter attention à ceux qui nous entourent et leurs accorder un regard et une écoute bienveillante.

Je vous propose donc de tester la gentillesse avec votre entourage pour voir si cela change les relations avec vos collègues et vos amis.

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